Récit de voyage au Portugal

valladolid


Encore, une fois nous accueillons avec plaisir l’histoire racontée d’un groupe de 3 amis partis à l’aventure au Portugal. Nous avions rencontré ce trio lors d’une soirée à Nîmes. Quand nous leur avions parlé de notre blog dans lequel on avait l’habitude de publier des articles sur le tourisme culturel, ils ont tout de suite accroché à l’idée de publier leur aventure. Je leur laisse la parole…

Le départ : Bordeaux, Bayonne, Vitoria, Burgos, Valladolid, Salamanque, Ciudad Rodrigo

Jean ne peut toujours pas venir avec nous car il ne peut pas poser ses dates de congés comme nous car il est le dernier rentré à la mairie de Mauvezin. La veille : Didier arrive à la gare de Bordeaux dans la journée, je vais le chercher et on passe par Langon prendre Hugo qui arrive à la gare de Langon, le soir on mange dehors à la maison. Didier ayant emmené sa guitare je décide de prendre la mienne aussi même si ça doit prendre de la place dans la voiture.

Salamanque
Salamanque

Le matin on part de bonne heure et on arrive à Bayonne vers 9h00 en prenant la N10, on s’arrête à un Leclerc à Biarritz faire quelques courses On passe la frontière et direction l’A1 gratuite vers San Sébastien, vers 12h00 on s’arrête manger à un petit village (Mendoza) perché près d’un aérodrome on s’installe à côté de l’église avec une belle vue sur la campagne, dans le cimetière abandonnée il y pousse des pavots, Didier dit qu’il aimerait en avoir chez lui et justement j’en ai des graines à la maison (je lui en enverrai par la suite) On passe Vitoria, Burgos (posé au milieu de la campagne), Valladolid (aussi perdu dans la campagne), on fait de l’essence à Tordesillas.

On arrive à Salamanque où on se gare près des arènes, il fait ce jour-là une forte chaleur, et on visite la ville, on est impressionné par l’architecture flamboyante des bâtisses.

Avant de repartir on se prend une boisson à la terrasse d’un café. On arrive à Ciudad Rodrigo pas loin de la frontière, le camping se trouve en contre bas de la cité fortifiée, nous n’avons pas le temps de la visiter mais on se promet de le faire au retour car le village à l’air magnifique Nous sommes dans un petit camping sympa avec une réceptionniste à l’accueil très aimable cependant il n’y a pas grand monde au camping.

Ciudad Rodrigo, Coimbra, Nazaré

Nous passons la frontière espagno-portuguaise et on compte bien se faire photographier tous les 3 sous le panneau d’entrée du Portugal, je confie donc mon appareil photo à un passant pour qu’il prenne une photo de nous 3, et le type se met à prendre cliché sur cliché, résultat j’avais 3 ou 4 photos de nous et du panneau !

Une fois la frontière passée la région devient de plus en plus montagneuse, on compte s’arrêter en bord d’océan mais on ne sait pas encore à quel village. Durant le trajet on se fait arrêter par les motards de la police et ils nous dressent un PV car je n’avais pas allumé mes phares de voiture en plein jour, on était scotché !!! 25€ d’amende payée sur place en liquide, je leur explique que je n’avais pas vu le panneau et qu’il y avait d’autres voitures qui passaient à la route sans phare (des portugais) ils n’ont rien voulu savoir (faisant exprès de ne pas comprendre), les vacances commençaient bien !

Coimbra
Coimbra

Nous nous approchons bientôt de l’océan et les forets d’eucalyptus sont de plus en plus nombreuses, on les remarque surtout par l’odeur forte que ça dégage. Nous arrivons au village de Nazaré (mon cousin Philippe m’en avait parlé) et nous décidons de nous installer au camping « Orbitur » ce nom fera marrer Didier tout le long des vacances.

Camping bien sympa sur les hauteurs de la ville, il n’y a pas grand monde, à l’entrée se trouve des petits chalets en bois. Nous remarquons que beaucoup de vieilles femmes tout de noir vêtues proposent en bords de routes des chambres à louer, mais les prix ne sont pas affichés donc nous ne nous y aventurons pas. Une chose nous frappe c’est la présence du vent 24h/24 ce qui remplit la tente et la voiture de sable tout le temps, au début on laissait la cagette d’épicerie sous l’auvent de ma tente mais au bout de 2 jours il y avait du sable partout dedans, donc on la mise dans le coffre de la voiture pour le reste du voyage ; nous ne nous trouvons pas loin des sanitaires ce qui est bien pratique.

Didier et Hugo en grands sportifs sont allés demander des raquettes de ping-pong à l’accueil car ils ont repéré des tables les filous !! Nous nous promenons le soir venu du camping à Nazaré ville, petite ballade sympa la vue sur la falaise est très belle avec les maisons blanches en contrebas, le centre est animé par des fêtes estivales, une scène est installée sur la place du front de mer et un groupe y joue. Première nuit passée et elles sont plutôt fraîches pour la saison on en déduit donc que l’océan est bien là !!!

Nazaré, Conimbriga

Une fois le petit dej avalé on part visiter les ruines romaines de Conimbriga (parmis les plus belles de la péninsule ibérique), nous nous garons en face du musée où se trouve de très beaux bassins ornés de pergolas ; la visite commence par les ruines des maisons de la cité avec de petites mosaïques bien conservées et les systèmes de chauffage.

On longe ensuite l’aqueduc pour se rendre aux thermes, on se rend compte de la grandeur de cette cité avec une grande surface de ruines. Enfin le clou de la visite ce sont les mosaïques de la maison des jeux d’eau, magnifiques de conservation elles sont immenses et pavent une grande partie du sol,

On y trouve aussi des bassins agrémentés le tout couvert par une structure métallique.

On visite ensuite le musée qui ne casse pas des briques. Retour à Nazaré, nous allons faire quelques courses au magasin « Ulmar » juste à côté du camping de là on apprend le mot « obrigado » qui veut dire : merci. Revenu au camping un portugais vient nous voir et voit que l’on est immatriculé 33, il nous raconte alors qu’il a fait les vendanges dans le temps du côté de Blaye, ce qui est pratique au Portugal c’est que tout le monde parle français !!

On remarque aussi des Araucaria heterophylla dans tous les jardins des maisons, chez nous en France ce sont des plantes d’appartement. Le soir on se fait des repas de fou et Didier et Hugo donnent le nom à mon poncho qui sert de nappe : « la pieuvre ».

Nazaré, Obidos

Le matin nous allons faire nos courses à l’Intermarché de Nazaré : « los mosqueteiros » (les mousquetaires, Intermarché) toutes les villes ont leur mosqueteiros au Portugal et on y retrouve tous les produits et marques de France, donc on peut comparer par rapport à chez nous et de toute évidence tout est 2 à 3 fois moins cher qu’en France, c’est pareil pour l’essence et on s’est fait expliquer que le SMIC était à 700€ au Portugal donc tout est en rapport.

On s’est pris une bouteille de vin du Portugal mais il se révélera pas fameux … en fin de matinée on part se promener dans le centre-ville de Nazaré, le jour du marché on y trouve un monde fou, on se rend compte de la beauté des maisons couvertes d’azulejos bleus, verts, blancs, roses, … en se promenant dans une rue on suivait un type avec son petit garçon sur les épaules qui s’amusait avec une épée en plastique, dans un mouvement brusque il fit un geste avec son épée vers l’arrière et je fis semblant d’avoir l’œil touché par son arme en poussant un cri de douleur, le père et son enfant eurent bien peur et Hugo et Didier étaient morts de rire par cette blague !!!

Forteresse d'Obidos
Forteresse d’Obidos

Un peu plus loin en se promenant dans une autre rue je trouve à mes pieds un portefeuille, je me baisse pour le ramasser et voilà qu’il se met à avancer tout seul !! et les vieilles dames rigolaient dans la rue, en fait le portefeuille était relié à une ficelle invisible que tenait une vieille dame pour faire des blagues !! En front de mer se trouvent pas mal de marchands ambulants qui vendent des fruits sec et cacahuètes en tous genres, tout cela sent rudement bon ! L’après-midi nous partons visiter le village d’Obidos, cité fortifiée. La porte d’entrée de la ville en forme d’arche est de toute beauté avec des azulejos splendides à l’intérieur.

Nous prenons la rue principale bordée de maisons blanches avec des bougainvilliers centenaires et immenses en pleine floraison ce qui fait un contraste saisissant avec la blancheur de la rue.

On remarque aussi des lantanas énormes eux aussi, on se balade au fil des ruelles et il y fait un temps magnifique et il règne une tranquillité à toute épreuve dans ce village. Ça et là nous apercevons dans des petits enclos fermés des mini jardins privatifs avec des orangers. Petit à petit nous montons vers le château d’Obidos et nous commençons à voir une vue plongeante sur le village et au fond les remparts et au loin l’aqueduc romain. Nous ne visitons pas le château mais il est dans un très bon état de conservation.

Nous rentrons à Nazaré et comptons faire un petit plouf à la plage, malheureusement on va vite être refroidis, à peine mis le pied dans l’eau on s’aperçois que l’océan est froid pour malgré que l’on soit en été donc on se résout à ne pas se baigner pour ces vacances, on se contentera de jouer avec le ballon « star wars » acheté l’année dernière

Pour le repas comme tous les soirs c’est le saladier remplit à ras bord de nouilles, riz, … et Hugo se force tous les soirs pour pouvoir finir son assiette.

Nazaré, Lisbonne

Tôt ce matin nous partons pour Lisbonne toute la journée, pendant le trajet nous nous arrêtons à une petite aire de repos où nous voyons de jolis moulins à vent typiques du pays. On ne s’est pas renseigné sur les transports en commun de la capitale et donc nous ne savons pas s’il y a un métro, des trams ou des bus de plus mon guide vert est relativement vieux.

C’est la première fois que nous allons dans une si grande ville donc pour se garer je ne sais pas trop comment m’y prendre et comble du comble nous n’avons pas non plus de plan détaillé de la ville !

Nous nous garons en pleine banlieue (avenida deos Estados Unidos da America) avec l’incertitude de savoir si nous allons retrouver la voiture le soir. Et c’est parti pour une marche à pied à traverser Lisbonne et quelle marche !!!

On s’est planté en voulant sortir de cette banlieue on s’est retrouvé à traverser la rocade ou l’autoroute et manifestement nous ne sommes pas sur la bonne route et après de longues minutes de marche nous voyons un immense stade en construction et puis la direction d’un parc où nous mangeons car il est 12h00 ce parc c’est en fait le plus grand parc de Lisbonne (parque Eduardo VII) que l’on retrouve sur le plan, sauvé !!

Lisbonne
Lisbonne

Le mal au pieds commence à se faire sentir mais nous approchons du but car nous voyons le Tage au loin mais la misère n’est pas loin non plus beaucoup d’enfants nous quémandent pour cirer nos chaussures dans la rue, c’est là que l’on se rend compte de la pauvreté dans ce pays.

Nous allons visiter le jardin botanique de Lisbonne non loin de l’avenue, ce jardin possède une allée centrale bordée de grands palmiers, ainsi que d’arbres immenses au début nous n’avions pas fait attention à quelle variété c’était et en fait c’était des Ficus elastica (caoutchouc) et dire que chez nous c’est des plantes d’appartement. Ils possèdent aussi une très belle collection d’aloe, de cactées et d’euphorbes

D’ailleurs je me suis ramassé quelques boutures d’aloe et d’aeonium.

Nous arrivons ensuite sur la place du commerce, superbe place en face du Tage et la aussi nous nous faisons accosté par des jeunes pour nous revendre du shit. Nous nous baladons au milieu des ruelles pour arriver devant la cathédrale Sé avec des tramways d’un autre temps qui passent devant, Hugo repère une fontaine d’eau il suffit de se baisser au niveau du jet d’eau pour boire.

C’est très cocasse, de la placette de la cathédrale nous avons une superbe vue sur le Tage et tout le quartier de l’Alfama. Nous partons donc se perdre dans ce quartier mythique de Lisbonne et nous ne sommes pas déçus tant e quartier a su préserver son authenticité par rapport à la nouvelle ville

C’est un labyrinthe de ruelles qui descendent, qui montent, qui tournent, fantastique et toujours ces vieux trams. Nous arrivons sur les quais en bord du Tage et nous rejoignons la place du commerce, nous continuons le long du Tage jusqu’à la tour de Belem, au paravent nous passons devant le monument aux découvertes à la gloire de Henri le navigateur, et du monastère des Hiéronymites superbe de richesse sculpturale, puis la tour de Belem.

Il est maintenant temps de rentrer mais rien qu’à penser à la marche de l’aller que cela nous coupe les jambes pour revenir à la voiture de l’autre côté de Lisbonne … par chance sous le pont du 25 avril qui traverse le Tage et qui n’est pas sans rappeler le pont de San Francisco se trouve une gare de tram et nous regardons un peu le trajet et miracle il doit passer dans la région là où nous sommes garés, nous prenons donc 3 tickets en pensant que ça nous rapprochera toujours de la voiture.

Et comme un miracle ne vient jamais seul nous ne débouchons à une station de métro à 100 m max de la voiture !!! Si on avait sus ça à l’aller … Nous revenons à Nazaré pour se faire un petit resto de fin de voyage, tout d’abord une bonne douche et nous choisissons un resto avec petite terrasse dans une ruelle allant vers la mer et nous prenons tous les 3 : sardines grillées, que ce fut bon avec un petit rosé bien frais. Et retour au camping pour une nuit bien méritée.

Nazaré, Coimbra, Ciudad Rodrigo

Nous nous réveillons avec un petit mal aux jambes qui n’est pas anodin à la veille ! Dernière journée au Portugal il est temps de faire quelques emplettes, nous trouvons une boutique de poteries et céramiques artisanales que Didier avait repéré pendant la semaine. Nous nous choisissons quelques poteries en souvenir et Didier prend en plus un motif d’azulejos pour la maison de ces parents à Lézignan.

Ciudad Rodrigo
Ciudad Rodrigo

On passe ensuite par l’Intermarché faire le plein de la voiture pour le retour et se charger en bouteilles d’alcool qui ne sont pas chères du tout par rapport à la France et encore moins cher qu’en Espagne on planque tout ça sous les sièges ne sachant pas combien on a le droit de transporter. En plus je ramène à ma mère 2 ou 3 kg de morue séchée qui est bien moins chère qu’en France aussi. Nous allons payer aussi le camping qui nous est revenu pour 3francs 6sous.

Et c’est parti pour le retour, il fait assez chaud et nous nous promenons à travers de petits villages sur des routes non asphaltées on fait une de ces poussières à chaque fois qu’une voiture passe, ce n’est pas la peine de passer au rouleau pour laver la voiture

Je n’oublie pas d’allumer mes phares pour traverser la chaîne montagneuse du Portugal. Nous passons la frontière sans encombre et nous décidons de nous arrêter une nouvelle fois à Ciudad Rodrigo pour passer la nuit dans le même camping qu’à l’aller. Une fois installés nous montons visiter la cité fortifiée de Ciudad Rodrigo nous nous promenons sur les remparts jusqu’à la tour de guet et nous rentrons dans le village

La cathédrale est relativement petite mais est fermée, nous remarquons bon nombre de nids de cigognes sur les toitures de la cathédrale nous devons être sur le passage des oiseaux migrateurs.

Dans une rue un contraste automobile nous saute aux yeux une 2CV garée juste derrière une Porche !! Il n’y a pas grand monde dans cette cité.

Le retour : Ciudad Rodrigo, Salamanque, Burgos, Victoria, Bordeaux.

Nous repartons vers la France et la traversée de l’Espagne va se révéler être une fournaise, nous ne croisons aucune voiture tout le long de la traversée parmi les prairies grillées et les champs de chênes verts où les taureaux se mettent à l’ombre

On se croirait en plein Texas quelle sensation étrange. Hugo sûrement fatigué du voyage et de la chaleur pique un bon roupillon alors que Didier m’a remplacé au volant de la 206, nous traversons l’Espagne sans encombre jusqu’à Vitoria nous retrouvons aussi le petit village perché où nous avions mangé à l’aller on y a refait une pause pique-nique. Après Vitoria j’ai repris le volant et nous avons rencontré une déviation sur un col de montagne donc nous avons dû rallonger. Heureusement dans la voiture nous écoutons l’intégrale de Coluche.

Arrivée à la frontière française nous tombons sur un bouchon monstre sur la nationale, en se concertant nous prenons la décision de remonter jusqu’à Bordeaux par l’autoroute car Didier a son train en début de soirée, nous quittons le bouchon et c’est parti contre un contre la montre pour que Didier soit à l’heure car on avait pris pas mal de retard au niveau de Biarritz, même Didier était prêt à me payer un éventuel pv pour excès de vitesse !!!

Sur l’autoroute en suivant une voiture qui tractait une remorque un écrou de cette dernière c’est dévissé et a rebondit sur mon capot de voiture et sur le pare-brise, résultat un bon pet sur le capot. Nous arrivons au niveau de Cestas et de nouveau un petit bouchon mais sans conséquence. Nous arrivons enfin à la gare de Bordeaux avec 20min d’avance sur le départ de son train vers Toulouse. Didier est bien rentré et j’ai ramené dans la foulée Hugo à Bayon/Gironde et moi je suis rentré tranquillement à Saint Martial.

Quelques semaines plus tard je recevais par la poste la contravention que j’avais pris à l’aller…

1 commentaire sur “Récit de voyage au Portugal”

  1. Ping : Découverte architecturale et culturelle au MAAT de Lisbonne : Une fusion entre passé et futur - Fondarch

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