Léon Azéma, sa vie et son oeuvre

Léon Azema


Léon Azéma (20 janvier 1888 – 1er mars 1978) était un architecte français. Il est responsable de nombreux travaux publics en France, notamment à Paris et en région parisienne.

Biographie de Léon Azéma

Début de carrière

Azéma est née à Alignan-du-Vent dans le département de l’Hérault, dans le sud de la France. Ses parents, viticulteurs ruinés par le phylloxéra, ne pouvant financer les études de leur fils, il s’installe à Paris en 1902 et entre comme apprenti à l’École nationale supérieure des Beaux-Arts où il étudie auprès de Gaston Redon.

En 1912, il est appelé au service militaire. Il a été grièvement blessé à Charleroi pendant la Première Guerre mondiale et fait prisonnier. Il a passé cinq ans en captivité en Allemagne, mais son talent artistique a été apprécié par ses ravisseurs, qui lui ont fourni du papier et des crayons.

Il revient en France en 1919 et rejoint l’École des Beaux-Arts. Il remporte le premier prix du Prix de Rome en 1921 et le concours international pour la construction du Palais de Justice du Caire. Il a construit plusieurs bâtiments à Alexandrie avec le Collège des écoles chrétiennes et le Collège Saint-Marc. En 1922, il présente un projet de reconstruction du labyrinthe de Thèbes à Karnak.

L’ossuaire de Douaumont

De retour en France, il est nommé professeur à l’École des Beaux-Arts. En 1923, il remporte le concours de l’ossuaire de Douaumont, qui témoigne de son admiration pour l’art romain et la construction de bâtiments en pierre, et s’achève en 1932. Il abrite les ossements d’au moins 130 000 soldats non identifiés des deux côtés. Le jury a été impressionné par les qualités fonctionnelles du design. Azéma a souvent voyagé pour visiter le site pendant le reste de sa carrière.

Architecte de la Ville de Paris

Nommé Architecte de la Ville de Paris en 1928, Azéma a conçu la restauration du parc de Sceaux. Il reconstruit le Pavillon de Hanovre en 1932 et en 1934-1935 il reconstruit les chutes d’eau créées par André Le Nôtre et détruites à la Révolution française.

A Paris, il crée les places de la ceinture verte et celle de Saint-Julien-le-Pauvre (1930-1935) et les terrains de sport de l’ASPS en 1937. En 1938, il entreprend la conception du Parc de la Butte du Chapeau Rouge dans le 19e arrondissement, qu’achève ensuite son fils Jean. Entre 1933 et 1935, il construit l’église de Saint Antoine de Padoue dans le 15ème arrondissement.

Son travail pour le Parc des Expositions de la Porte de Versailles comprend des immeubles de bureaux, un service médical et, en 1937, avec Louis-Hippolyte Boileau, l’entrée du Parc.

A l’Exposition Universelle de Bruxelles de 1935, il conçoit le Pavillon de la Ville de Paris. En 1936, il construit avec Maurice Mantout l’hôpital franco-musulman Avicenne à Bobigny.

Avec Jacques Carlu et Louis-Hippolyte Boileau, il remporte le concours pour la construction du Palais de Chaillot à l’occasion de l’Exposition universelle de Paris 1937.

Palais de Chaillot
Palais de Chaillot

Azéma était professeur à l’Ecole nationale supérieure des Postes, Télégraphes et Téléphones, et le 8 août 1928 elle fut nommée architecte à la poste française.

Il a créé le musée du timbre à Paris ainsi que de nombreux bureaux de poste : Paris 1, en 1933, Paris 5 1933, Paris 8 et le bureau de tri à Paris Saint-Lazare en 1938, la centrale Roquette Voltaire, Paris 20 puis dans toute la France : Vichy en 1935, Bagneux, le Centre national d’études des télécommunications (CNET) en 1937, Argenteuil en 1940, Garches en 1941, Marseille en 1959, Strasbourg, le Centre du Giro et le central téléphonique en 1961, Charleville, Malesherbes, Chaumont, la gare de Troyes et un château d’eau à Bordeaux. Il a terminé sa carrière au service postal le 31 décembre 1953.

Architecte de l’ORTF

Après sa retraite de la poste, Azéma devient l’architecte de l’Office de Radiodiffusion Télévision Française (ORTF). A 65 ans, il participe au concours de création de la Maison de la Radio dans le 16ème arrondissement de Paris. Il a également été responsable de la restauration de la Monnaie du Quai Conti jusqu’en 1978.

Vie personnelle

Peintre amateur, Azéma a réalisé de nombreuses œuvres dont plusieurs vues de Parthenay (Deux-Sèvres), lieu de naissance de son épouse. Il dessine sa villa à Sainte-Maxime sur Mer et sa maison à Bourg-la-Reine (4 avenue Aristide Briand), où il vit depuis 1939. Il est décédé à Épernay le 1er mars 1978 et est enterré à Bourg la Reine.

5 commentaires sur “Léon Azéma, sa vie et son oeuvre”

  1. Nous souhaitons corriger une coquille sur le texte de Léon Azéma: il est enterré à Bourg la Reine.
    Ses petites filles Claire, Christine et Anne-Marie

    1. Chère famille Azema, chère Annie, je suis si heureuse de t’avoir retrouvée, je suis une bonne amie d’Annie quand nous étions jeunes. Je serais très heureux si Annie pouvait me contacter, je laisserai mon adresse e-mail, cordialement, votre Birgit Dewein (Schmidt) de Francfort

  2. Bonjour, je recherche de la documentation sur les travaux entrepris par Léon Azéma au parc de Sceaux entre 1928 et 1935. Il y a des documents intéressants à la médiathèque de l’Architecture et du patrimoine, que je compte regarder. Je me demandais toutefois si Azéma faisait l’objet d’un travail de recherche (thèse ou mémoire) ? Merci de votre réponse !
    Cordialement,
    David Beaurain

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