Charlotte Perriand, sa vie et son oeuvre

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Femme moderne du 20 ème siècle , Charlotte Perriand était une désigneuse , photographe et architecte française. Née  le 24 octobre 1903 à Paris (et décédée en 1999 à Paris) , tout son travail va œuvrer pour valoriser une architecture humaniste en lien avec la nature.

Des débuts remarqués

Fille unique  de parents artisans dans la confection. Elle se forme en décoration d intérieur aux Arts décoratifs de Paris . Son « bar sous les toits » est présenté au Salon d’Automne en 1927. Un mobilier en acier adapté à une pièce mansardée qui séduit la presse.

Son bar en cuivre nickelé, ses luminaires en tôle chromée permettent de faire la fête chez soi. Le Corbusier et Pierre Jeanneret l’engagent alors dans leur cabinet, devenant ainsi une des premières femmes responsable du mobilier en 1828. L’année suivante, elle adhère à l‘UAM (Union des artistes modernes) en réponse à l’académisme des salons officiels.

Parallèlement la chaise longue « LC4 » est conçue, ergonomie et fonctionnalité à l’esthétique nouvelle (siège en cuir, piètement en tôle d’acier laqué) proposent de nouveaux enjeux.

Livres sur Charlotte Perriand

  • Une architecte française au Japon (1940-1942)
  • Le Monde nouveau de Charlotte Perriand
  • L’œuvre complète Volumes 1, 2, 3 et 4
  • Charlotte Perriand et la Photographie

Un engagement cohérent

Charlotte cultive les notions d’architecture, notamment avec l’émergence allemande (Bauhaus). Passionnée par le progrès (machine, automobile, métal), elle revient aux matériaux naturels dès 1930. En 1932, elle s’engage à l’AEAR (Association des Ecrivains et Artistes Révolutionnaires ) aux côtés de Malraux et de Gide.

Face aux revendications sociales de 1936, une de ses photos exposée au Grand Palais montre les besoins d’une population en évolution (retraites, conventions collectives, allocations familiales, congés payés). A partir de 1939, elle devient architecte aux ateliers de Jean Prouvé. 

Les voyages inspirants

En 1940, elle part pour une mission au Japon comme conseillère dessinatrice en art industriel sur demande du Ministère du commerce japonais. Elle a déjà voyagé en URSS et en Allemagne. Ses matériaux de prédilection deviennent par la suite la paille, le bambou et les branches d’arbres.

Lors de l’Exposition ‘‘synthèse des arts  » en 1955, une version de la chaise longue en bambou est visible. Dans les années 60, elle accompagne son mari au Brésil. Elle se lie d’amitié avec Oscar Niemeyer. Elle élabore la table basse « Rio », dont les six parties en rotin sont modulables.

Une démocratie encouragée  

Des les années 30, elle prône la construction de toits végétalisés. Ces mêmes années elle créé des casiers de rangement  en plastiques réutilisables et réadaptables. En 1953 , elle collabore à la chambre de l’étudiant « projet de la Cité Universitaire de Paris ». De 1967 à 1982, elle coordonne la construction et le lancement de la station de ski  » les Arcs  » suite à la naissance des sports d’hiver.

Elle y installe des salles de bains préfabriquées en polyester orangé dans des chambres sans vis à vis. Son dernier projet d’un espace de méditation ne peut être réalisé de son vivant. Elle s’éteint à Paris en 1999.

Notions d’habitat minimum, de mobilier fonctionnel et d’humanisme, Charlotte Perriand a vu la reconstruction de la France. Celle pour qui « vivre son siècle et anticiper » serait heureuse de voir que la place de la femme dans la société s’améliore doucement mais sûrement.

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