En architecture, le style russe est un reflet de la riche histoire culturelle de la Russie. Il est caractérisé par des éléments distincts et évocateurs qui ont évolué au fil des siècles. Découvrez avec Fondarch ses principales caractéristiques.
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Les caractéristiques du style russe en architecture
Le Kokochnik est un élément classique de l’architecture traditionnelle russe dont le nom évoque un type de coiffe traditionnel porté par les femmes russes. Il est en général situé au sommet des pignons, le long des murs ou à la base des tours des édifices. Cet élément présente souvent une petite pointe légèrement ogivale au sommet et a un rôle purement ornemental. Les dômes ou les coupoles en forme d’oignon sont également une autre caractéristique de l’architecture russe. Ils sont principalement associés aux églises orthodoxes.
L’architecture russe adopte par ailleurs la notion d’asymétrie, ce qui confère une touche unique aux bâtiments. Cela contraste avec les principes symétriques plus couramment observés dans d’autres styles architecturaux. L’église de l’Intercession sur la Nerl avec ses coupoles décalées et son aspect asymétrique en est un exemple tangible.
Le décor de la façade imitant le bois gravé est un autre élément distinctif de l’architecture russe, notamment dans le style néo-russe et l’art nouveau. Cela représente un hommage à l’artisanat traditionnel du bois gravé qui était largement utilisé dans la décoration des maisons, des églises et d’autres bâtiments anciens en Russie.
Les magnifiques tuiles de céramique étaient plébiscitées dans l’architecture russe. Elles étaient souvent ornées de motifs artistiques et floraux ainsi que de couleurs vives. De plus, elles servaient à décorer divers éléments architecturaux, notamment les colonnes.
L’architecture russe, un voyage à travers les époques
L’architecture russe a des racines anciennes qui sont marquées par l’utilisation prédominante du bois pour la construction. Avant l’adoption de l’orthodoxie, la plupart des bâtiments en Russie étaient donc en bois. Les maisons russes appelées « Palaty » possédaient en général deux niveaux : un rez-de-chaussée utilisé pour le stockage et un premier étage nommé le « Terem ». Ces habitations étaient caractérisées par des éléments rustiques et fonctionnels.
L’architecture russe a connu un tournant majeur avec l’introduction de la pierre, principalement dans le contexte religieux. Les églises orthodoxes russes ont alors adopté les coupoles en forme de bulbes, les arches en ogive et les toits pointus qui étaient des éléments importants du style byzantin. Sous la dynastie des Romanov, l’architecture russe a connu une période de prospérité et a été marquée par l’influence du baroque et du style gothique. Cette époque a vu la création de bâtiments emblématiques tels que les Palais des Romanov dans le parc Zariadié.
Au tournant du XXe siècle, l’art nouveau (« Модерн » en russe) a introduit des motifs organiques, des compositions asymétriques, des panneaux de mosaïque. Des bâtiments emblématiques, comme l’hôtel particulier Riabouchinski et le bâtiment de la gare de Iaroslavl, incarnent ce style.
Le style impérial stalinien, apparu après-guerre, se caractérise par :
- la pompe,
- la symétrie,
- les stucs,
- les sculptures…
Aujourd’hui, l’architecture russe a évolué pour intégrer de nombreux styles contemporains, tout en conservant ses éléments traditionnels.
Rédacteur en chef de Fondarch.lu, je suis passionné par l’architecture, l’art, le design, la déco et les voyages.
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