Visiter Auxerre et ses environs

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Aujourd’hui, nous avons le plaisir d’accueillir un article d’une jeune auxerroise, amoureuse de sa ville et de sa région et qui voulait partager à travers notre blog ses petites astuces et les points d’intérêt qui d’après elle il ne faut absolument pas manquer lors d’un passage dans la région.

Visiter Auxerre à pied

Je ne me lasse pas d’arpenter notre bonne ville d’Auxerre et de l’admirer dans son intimité. Voici quelques photos, pour vous la faire découvrir sous un nouveau jour, et pour que vous puissiez l’aimer à votre tour et l’apprécier comme elle le mérite. Vous serez sans doute surpris, si vous vous attendiez à une cité moderne et trépidante !

Un jour, lorsque vous passerez près de chez nous, une bonne idée : quittez l’autoroute, comme pour imiter Didier Barbelivien dans sa chanson, ou amarrez votre péniche, pour à pied, venir faire une excursion paisible au cœur de notre petite ville. Une promenade qui vous plongera dans une oasis de paix, presque un autre monde, loin du stress et de vos préoccupations quotidiennes !

Garez-vous au bord de l’Yonne, sur les quais, et laissez la cathédrale Saint-Etienne veiller votre voiture ! Vous la retrouverez au retour, apaisé et ravi d’avoir découvert, à seulement une heure-trente de Paris, des rues si tranquilles, qu’on les croirait tout droit sorties d’une autre époque, où il faisait bon vivre, au rythme lent et doux des saisons.

Et maintenant, partez à pied !

Vous allez arpenter des ruelles qui semblent dormir, étroites et sinueuses, et qui grimpent tranquillement à l’assaut de la cathédrale.

Des maisons basses les bordent, parfois un chat fait sa toilette sur le rebord de la fenêtre, et des lierres sauvages dégringolent des toits et habillent des murs de leur toison verte. Certaines maisons portent des colombages joliment mis en valeur.

Ces quartiers pittoresques datent de l’époque où Auxerre vivait du commerce fluvial, et était une florissante cité, entourée de vignobles.

Il reste peu de vestiges des vieux remparts, et je le regrette ! Regardez cependant comme cette porte “pendante” a beaucoup de charme. Et cette antique tour, photographiée près de l’abbaye Saint-Germain, pourrait en raconter des histoires, si elle pouvait parler !

Le soir, à la nuit tombante, entre chien et loup, les rues se vident, les voitures rentrent au bercail et les quartiers anciens vous invitent à musarder, après le repas du soir, pour faire à deux une promenade charmante. Ici, un arbre solitaire apporte une touche de nature dans un vieux quartier, là la vieille horloge, et la tour qui servait de beffroi semble avec les lumières, prendre un air de fête ! Ne la trouvez-vous pas romantique ?

Idée de promenade à Auxerre

Le mieux, en quittant l’A6, à Auxerre Nord (en venant de Paris !), est d’entrer dans la ville par la nationale 6. Vous verrez sur votre droite “le Petit château”, mais n’y faites pas halte : c’est la prison ! En face, ce n’est pas mieux, c’est l’hôpital psychiatrique de l’Yonne, fondé par notre ami Colbert, frère de celui dont vous avez appris le nom dans vos manuels d’histoire !

Bon, trêve de plaisanterie, vous êtes quand même sur la bonne route : continuez tout droit, jusqu’au rond-point. Là, sur votre gauche, dans un enclos, vous apercevez un parc planté de vignes. “Le clos de la chaînette” vous salue. C’est le seul vignoble de la ville qui ait survécu au maudit phylloxera !

Au rond-point, tournez sur votre droite, passez devant le restaurant chinois, dépassez la station-service, allez jusqu’au cinéma et garez-vous sur le parking à votre droite, place de l’Arquebuse. (Au fait, vous êtes à deux pas du gîte des Violettes, qui vous accueillera volontiers, pour passer une nuit ou plus !

Cette place, qui comporte encore le magnifique pavillon des arquebusiers d’antan, garde le souvenir de ces archers, qui au 16è siècle, s’y entraînaient.

Les marchés aux bestiaux

Jadis, de nombreuses foires aux bestiaux se tenaient à cet emplacement. Ces marchés, autrefois très animés rythmaient le cours de l’année. Ils apportaient à la cité bourgeoise, une agréable touche paysanne. Les paysans débarquaient alors, sur cette belle place, parmi les bourgeois endimanchés, et ne passaient pas inaperçus avec leur blouse noire, leur bâton et leur patois rocailleux.

Permettant de nombreux échanges entre terroirs régionaux, ces rencontres entre deux mondes, assuraient, au XIX e siècle, l’opulence du commerce de la cité. Une place de l’Arquebuse très bucolique…

Postez-vous au milieu de la place de l’Arquebuse, là où, aujourd’hui, vous garez votre voiture et imaginez : là, il y a deux cents ans, les bœufs à viande étaient rassemblés, pour former de grands troupeaux que l’on poussait ensuite vers Paris… A pieds, avant de les faire embarquer sur des bateaux et plus tard…de les transporter en train ! Dommage que l’on ne puisse remonter le temps ! Mais ce serait amusant, un beau dimanche d’été, de ranimer ce souvenir, les gens en raffoleraient…

La rue du Temple

Laissez-là votre voiture au parking gratuit, car les mercredi et samedi après-midi, la rue du Temple est rendue, comme jadis…aux piétons ! C’est en effet, aujourd’hui encore, la rue la plus commerçante et la plus animée d’Auxerre.

Il y avait jadis, à cet endroit, de belles et fortes murailles qui ceinturaient la ville, avant que Hausman ne crée les boulevards.

Il en restait fort peu de chose au XIX e siècle. Mais quand même, une bien belle porte fortifiée, appelée « Porte du Temple, » qui se présentait sous la forme d’une voûte romane, surmontée d’une tour carrée, et qui vous saluait avec allure, à votre entrée dans la ville.

Elle fut délibérément sacrifiée sur l’hôtel de la circulation…hyppomobile. Le progrès, déjà !

Le bel immeuble aux hautes fenêtres qui se cachait derrière, et que l’on voit toujours à droite, en entrant dans la rue du Temple, abritait l’octroi qui, jusqu’en 1880, taxait toutes les marchandises qui entraient dans la cité.

Quant à la rue du Temple proprement dite, la plus commerçante des rues qui convergent vers la place Charles Surrugue, elle tire son nom des Templiers, qui possédaient jadis en ce lieu, une commanderie, des entrepôts et un relais pour les marchandises, les chevaux et les voyageurs. La place Charles Surrugue

Lorsque vous marchez dans le sens de la circulation, après avoir enfilé la rue du Temple sur toute sa longueur, et être passé devant la rue Hyppolite Ribière (à votre gauche) …vous arrivez sur une petite place : vous êtes au cœur de la cité !

Cette place s’appelait jadis la « place des Fontaines », à cause précisément de trois fontaines qui y trônaient, et qui se trouvent aujourd’hui place St Nicolas, dans le quartier de la Marine.

Eh bien, sur cette place si tranquille, se pressaient jadis les Auxerrois. Pourquoi ? Qu’est ce qui pouvait bien les attirer ainsi ? Une fête ? Un cirque ? Un théâtre ? Point du tout. Ils y venaient en foule…pour assister le bourreau dans son office. La veille du supplice, l’homme montait son échafaud. Il y dressait aussi le pilori, où l’on aimait exposer les voleurs aux moqueries des passants. (Il y en a un bel exemple à Guédelon !)

La roue permettait de varier les spectacles. Les malandrins et autres présumés assassins y étaient martyrisés à grands coups de gourdin, réduits en miettes, en bouillie, sous d’horribles cris de douleur, car la mort miséricordieuse était longue à venir. Le bon peuple adorait et en redemandait.

On dit que les temps changent… Mais les gens, croyez-vous qu’ils soient aujourd’hui, radicalement différents ?

Cette promenade s’achève sur cette jolie place, aujourd’hui si avenante, avec sa fontaine où trône un Cadet Roussel plus joyeux que jamais.

Auxerre, la vigneronne et ses villages « vineux » !

Amis touristes qui passez chez nous, l’espace d’un week-end, savez-vous qu’Auxerre, (ville d’art et d’histoire nichée au cœur d’un vignoble !) a toujours su chanter la divine bouteille et ce, sur tous les tons ?

Même si notre belle ville se tailla jadis une solide réputation culturelle, (puisque l’on parla longtemps d’elle comme d’un foyer de religion, de science et d’art) reconnaissons-le, elle fut aussi, (et est encore !) une ville pleine de bons vivants, qui aimaient célébrer le jus de la treille ! Qui oserait aujourd’hui renier un tel héritage ? Pas nous, en tout cas !

A l’orée de la ville, un petit bout de campagne, à gauche : le Clos de la Chaînette, vous le rappelle : nous sommes bien au pays du vin ! Ce vignoble, l’un des plus anciens de la région, (six hectares), installé dans l’enceinte de l’hôpital psychiatrique, vous en apporte la preuve. C’est le seul vignoble, parmi ceux qui jadis ceinturaient la ville, qui ait survécu au maudit phylloxera qui ravagea la vigne de toute la région, au XIX e siècle ! Et il donne un vin excellent, rare et très recherché. Un petit mot d’Auxerre et du vin ! Vous savez que tous les ans au printemps, le 21 mai, Auxerre fête les vignerons de sa région, au cours d’une fête “Fleur de vigne” où chaque visiteur peut, pour 5 euros, goûter à tous les vins environnants, en une seule journée ! C’est que la ville a une tradition vigneronne ! 

Un vignoble en renaissance

Jadis, le vignoble, tel un vert et ondulent océan, faisait couler un sang gouleyant et vermeille dans nombre de caves. C’est que les Auxerrois à l’époque, quand ils n’étaient pas mariniers, tisserands, notaires, marchands ou chanoines… étaient vignerons ! Un certain Caylus, au temps du jansénisme, se plaignait un jour des Auxerrois, parce que ses chanoines et les bourgeois d’Auxerre étaient gens sans science, qui ne savaient parler que de leurs vignes et de la vente de leurs vins ! Jusqu’à un chanoine d’Auxerre qui déclara, (en pleine chaire !) : nous sommes de vieilles futailles mal reliées, que le vin de la sagesse ferait rompre, si nous le laissions bouillir par une dévotion continuelle au service divin !

Vous voyez, à Auxerre, on est bien bourguignons !

Et les vignes ne sont pas loin, même si le phylloxera, au 19 e siècle, les a fait reculer. Il suffit pour s’en convaincre, de monter vers Saint-Bris, par la petite route de Quenne, pour découvrir une perspective vallonnée, couverte de vignes et de cerisiers. En avril, lorsqu’ils fleurissent, c’est magnifique, mais en automne, c’est carrément somptueux !

Les coteaux de Saint Bris donnent un vin blanc léger, spirituel et joyeux. Le bourg lui-même, avec son église Renaissance et ses anciennes maisons de pierre, ornées de sculptures, vaut le déplacement.

D’autres villages vignerons, et des chansons…

On ne connaît plus l’air, mais les paroles de ces chansons nous sont restées, qui nous montrent qu’on savait bien boire dans la région, aux bons vieux temps des rois :

“Auxerre, Irancy, Coulanges,

vos bons vins duiraient aux anges,

Heureux qui les boit tous les trois

Auxerre est la boisson des rois”.

Vous en voulez une autre, écrite par un Normand ?

“Le royaume des pots est au pays d’Aucerre,

Cravant, Saint Bris, Chablis, Irancy, Vermenton,

Vous font la trogne rouge, et non pas vert menton !”

Chitry, renommé pour son vin blanc (sauvignon), et Irancy, pour sa Palotte, ne sont effectivement pas loin, et tout à fait caractéristiques du vignoble auxerrois. Ce sont d’adorables villages aux toits de tuiles rouges, nichés au cœur de côteaux plantés de vignes et de cerisiers. Ils vous attendent : le bonheur est au vignoble, et dans la joie de laisser votre regard embrasser tous ces rangs de vignes opulentes et amoureusement taillées.

Chitry

Chitry, qui craignait au XIV e siècle, et avec raison, les gens de guerre et leurs pillages, avait pour offrir un refuge aux villageois, en cas d’attaque, fortifié son église. Il lui reste de cette époque un air féodal, avec un donjon circulaire hérissé de mâchicoulis.

Irancy, Coulanges… et un tout petit mot de Chablis

Irancy, imprévoyant ou trop confiant, n’avait pas cru devoir se mettre à l’abri derrière d’épaisses murailles. Bien mal lui en prit ! Trop faibles, celles-ci ne surent pas protéger les villageois des canons huguenots. Le village fut saccagé un 7 février 1568 de sinistre mémoire. Les villageois furent massacrés, l’église dévastée ! Horrible époque qui, heureusement, ne nous a laissé aucun souvenir. Même l’abbaye de St Germain possédait une vigne, au lieu-dit “Vaupaissant,” qui lui avait été concédée par Charles-le-Chauve, en 861. C’est le village natal de Soufflot, l’architecte du Panthéon ! Allez y faire un tour, c’est une jolie balade.

Les caves d’Irancy recèlent un remarquable vin clairet rosé, un excellent ratafia rouge, qui se madérise en vieillissant, et de non moins bonnes bouteilles d’un excellent vin rouge. Les vignerons y sont accueillants et vous raconteront tout sur leurs vins et vignobles, n’hésitez pas à leur rendre visite et terminez votre itinéraire par Coulanges ! Car tous ces villages se tiennent dans un mouchoir de poche. Je réserverai à Chablis, capitale du vignoble auxerrois, un de ces jours, un article entier, et la place qu’il mérite dans ce journal. Aussi, ne m’en voulez pas si aujourd’hui, nous ne faisons qu’y passser, sans nous y attarder. Ce gros bourg, et surtout, ses vignobles et son vin, méritent mieux qu’un petit paragraphe ! Sachez seulement que ce sont les moines de Saint Martin de Tours, chassés par les Normands, qui, en venant s’y réfugier, avec les reliques de leur Saint Patron, y plantèrent la vigne.

Le Serein, de Toutry à Chablis

Voilà une promenade à faire, dès que la belle saison reverdit la nature ! Elle vous enchantera, vous mènera de villages en manoirs, et de bois en vignobles.

Pourquoi, Amis Parisiens, aller chercher au loin, des émotions qui s’offrent à vos pieds, ou presque ? Allez, laissez là vos soucis sur le pavé de la capitale, et troquez les pour la verdure et les aimables frondaisons d’une région si ravissante que vous n’aurez de cesse d’y revenir.

Un ravissant cours d’eau

Le Serein, contrairement à la nature qui lui sert d’écrin, n’est pas un cours d’eau tranquille. Au contraire, sinueux et capricieux, il ne cesse de se contorsionner dans tous les sens. Si bien qu’il finit par dessiner une vallée pleine de charme et de surprises, qui ravira nos âmes bucoliques, éprises de rencontres délicieusement pastorales. Les enfants apprécieront les nombreux gués, les romantiques se réjouiront de voir d’anciens moulins, les fanas de photos sortiront leur appareil, pour garder une image de vieux ponts, d’adorables villages. Et les plus hardis se sentiront attirés par de joyeuses cascades, qui feront de vos promenades des souvenirs frais et inoubliables.

L’entrée du Serein en terre icaunaise : une turbulente jeunesse !

A “Toutry,” le Serein quitte la Côte d’Or pour entrer dans l’Yonne à Guillon ! A Courterolles, le Serein vous offrira une île ravissante, avec son vieux moulin oublié et son gué. Les vieilles pierres de Trévilly et ses pigeonniers, flatteront le regard du peintre qui sommeille en vous. A Périgny, abandonnez votre voiture, et prenez à pied, le chemin champêtre “des Teurots”, pour organiser un pique-nique surprise au bord de la rivière !

Un cours d’eau plein de surprises

De méandres en boucles, le parcours sinueux de la rivière nous amène au village pittoresque de “Mont-Royal,” aujourd’hui “Montréal” ! Sortez vite vos appareils photos : car le lieu est unique ! Un bon conseil : partez découvrir le village à pied, passez sous les portes ogivales datant du 13ème siècle, et admirez au passage, la Collégiale de style gothique primitif, les vieilles maisons, datant des 14, 15 et 16 ème siècles, avec leurs tourelles si romantiques, et leurs échauguettes moyenâgeuses. Les vieilles portes ont encore belle allure.

Il y avait là, jadis, un puissant château, qui fut détruit par les Vikings. Plus tard, les seigneurs du village firent reconstruire une forteresse, et la dotèrent de trois murs d’enceinte. Hélas, elle fut à son tour démantelée, sur ordre de notre bon roi Henri IV ! Mais que les amateurs de forteresse se consolent, ils pourront aller se régaler à Thisy et visiter son château du 13 ème siècle. Ils apprécieront aussi celui de Montelon, et la ferme fortifiée de Chérisy. Que de beaux souvenirs en perspective !

Près du Moulin-Château, on pourra emmener la petite famille se promener sur la promenade aménagée.

Une vallée délicieusement encaissée

Poursuivons notre promenade sur la D 11, vers Angely. La vallée se rétrécit, s’escarpe, les méandres encaissés de la rivière sont dominés, au hameau de Pancy, par les ruines d’un ancien manoir du 15 ème siècle. On distingue encore le donjon et des tourelles, aux délicieuses échauguettes, qui émergent encore des frondaisons.

L’ïle-sur-Serein nous attend, au détour du chemin

L’aire de pique-nique des Antes, au bord du Serrein, d’où part une promenade qui rejoint le parc du château. Le village de “l’IIe sur Serein ”doit son nom à une ancienne fortification, qui se dressait jadis sur une île, au milieu de la rivière, et où l’on peut aujourd’hui encore, apercevoir une vieille ferme fortifiée, témoins qu’en d’autres temps, la région fut moins sereine qu’aujourd”hui !

Le Serein, comme s’il craignait encore d’effroyables envahisseurs, se faufile ici, entre des rives sauvages et escarpées, où d’imposants rochers, coiffés de verdure, semblent se retenir par miracle aux berges pentues, tant ils hésitent entre terre et ciel. Seuls les marcheurs entraînés et les sportifs bien chaussés, peuvent espérer rejoindre les rives du cours d’eau !

Une route bucolique pleine de curiosités

Vers Civry-sur-Serein, sur la rive droite de la rivière, on peut emprunter une petite route délicieusement paresseuse qui vous reposera de vos itinéraires autoroutiers ! Au passage, on remarquera un pittoresque lavoir à l’architecture arrondie, et l’église du village, dont le porche s’orne élégamment d’arcades en plein cintre, que relient de graciles colonnes géminées. A l’opposé de cette grâce suave, on ne passera pas sans s’arrêter devant l’église massive de Dissangis, (16ème siècle), dont l’architecture romane retient le regard, et l’étonnant lavoir de la Roche, dont le bassin s’orne d’une roche produite par une source pétrifiante.

Pour rejoindre Massangis, la route prend de la hauteur et surplombe la rive droite du Serein. (Le village est surtout connu pour sa belle pierre décorative, dont est fait notamment le Trocadéro). Là, un petit train touristique rappelle le bon vieux temps de l’ancien “Tacot du Serein,” qui desservait jadis, la vallée. Le “chemin du Moulin” descend jusqu’au bief, où s’épanouissent, en été de charmants nénuphars et où l’on pourra faire une petite halte, avant de jeter un œil au “musée des Pierreux”.

Itinéraires pour les marcheurs

Les amateurs de promenade sous-bois rallieront ensuite Tormancy, où un chemin champêtre leur permettra de rejoindre les méandres capricieux du Serein, pendant que les moins courageux pourront les attendre à Grimault, audacieusement construit sur un calcaire dur, au-dessus d’une boucle escarpée, et accessible en voiture par la D 86.

Au hameau du Cours, la D 86 offre un ravissant belvédère, un prieuré et une chapelle classée du 12 ème siècle.

Un décor pour film d’époque

Et, récompense d’entre les récompenses, voici, après un vaste méandre, l’un des plus beaux villages de France : Noyers-sur -Serein, la médiévale ! Jadis, une muraille hérissée de 23 tours protégeait les habitants d’éventuels envahisseurs et ceinturait la ville. Il en reste quelques-unes, encore en bon état.

Dès l’entrée dans le bourg, par la D 86, on est transporté en un autre temps ! De prestigieuses façades renaissances nous accueillent. De robustes arcades romanes, que portent de non moins puissants piliers, remontent le temps, et nous ramènent sur la place, à l’époque de l’ancien “Marché au Blé”, encore dominé par le Grenier à Sel, et sur lesquels veillent depuis des siècles de pittoresques maisons moyenâgeuses, aux colombages bien conservés. Le clocher gothique de l’Eglise “Notre Dame” veille, comme jadis, sur ce village de carte postale, témoin vivant d’une époque révolue.

Des fêtes, comme autrefois

Dans ce bourg historique, qui fut viticole jusqu’au 19 ème siècle, les traditions ont la vie dure. Notamment, la procession de Sainte Verote, qui a lieu tous les 15 août, ou la non moins célèbre “fête du lancer de boules en bois” qui se tient tous les 14 Juillet, et qui offrait jadis aux gagnants, rien moins que l’affranchissement !

A vos appareils-photos

La promenade nous conduit ensuite vers Chablis. Les villages se suivent tous charmants, qui vous feront de beaux souvenirs. Et les motifs à immortaliser sont nombreux : ici, une église Renaissance, là un vieux chemin de ronde, et encore, plus loin, des vestiges de remparts, un vieux porche ou une antique poterne, des tours rondes ou carrées. Au choix : arrêtez-vous à Molay, qui s’abrite encore derrière ses murs, à Sainte Vertu, avec ses ruelles pentues, (A visiter un étonnant petit musée de la coiffure !)

Bienvenue dans le vignoble !

Poilly sur Serein, premier village viticole, ouvre la porte du vignoble de Chablis. Les vignes, encore invisibles jusqu’alors, approchent ! Cascades et biefs se succèdent joliment. De Chemilly à Chichée, les marcheurs emprunteront une piste agréable qui épouse les méandres du Serein.

Et puis, cela vous dirait une balade sur l’eau, de Poilly à Chemilly, 4,5 km, durée 3 heures, sur le Serein ?

C’est beau, le chablisien !

Tandis que nous avancions, les coteaux déboisés se sont maintenant couverts de vignes, Petits Chablis et Chablis préfigurent les grands crus.

Encore quelques kilomètres, et la “Porte d’Or” va s’ouvrir sur la capitale du “bien boire en Bourgogne” : Chablis-la-Grande, qui célèbre le vin depuis le 9 ème siècle, vous accueille ! Ceci n’empêche nullement la ville de se baigner littéralement dans les eaux devenues tranquilles du Serein ! Celui-ci, en récompense à son ouverture d’esprit, l’arrose généreusement et sur tout son cours : les façades des maisons se courbent vers lui et s’y reflètent., comme pour lui faire la révérence. Se disputant leur image avec les ceps de vigne, qui eux aussi, se dépêchent de dévaler les pentes des coteaux, pour aller faire leur cour à la rivière.

Chablis doit ses vignes au roi Charles le Chauve, et aux moines de Saint Germain d’Auxerre, qui y possédaient quelques arpents de terre. Ils profitèrent de leur propriété pour développer le vignoble et le faire connaître et apprécier partout en France. Depuis, le vignoble a conquis 68 800 hectares et le monde entier !

Que voir lors d’une visite à Auxerre à pied ?

Auxerre dispose d’un grand nombre de monuments et de lieux d’intérêt que vous pourrez découvrir pendant votre séjour sur place. Ainsi, si vous choisissez de visiter Auxerre à pied pour mieux apprécier la balade, voici les endroits qui pourraient vous intéresser :

  • La tour Saint-Jean

Il s’agit d’un monument considéré comme un incontournable à Auxerre. Elle a été construite depuis le 12eme siècle, et représente donc l’un des monuments les plus anciens du pays. Elle mesure 51 mètres de haut et offre une vue complète sur la ville.

  • La Cathédrale Saint-Etienne

Cette cathédrale, en plus de l’héritage historique qu’elle représente, est également l’édifice le plus haut de la ville. Elle mesure en effet, 68 mètres de haut. Il s’agit d’un magnifique édifice de style gothique, avec une riche histoire à découvrir.

  • La Tour de l’horloge

C’est une magnifique tour qui surplombe Auxerre. L’horloge y a été ajoutée au 15eme siècle, mais la tour existait bien avant cela. Elle était en effet une prison, avant de devenir un édifice utile pour renseigner les habitants sur l’heure à tout instant.

Toujours lors de votre balade à pied à Auxerre, vous pourrez découvrir d’autres endroits exceptionnels comme la place Charles Surugue, la place Saint-Nicolas, etc.

1 commentaire sur “Visiter Auxerre et ses environs”

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