Architecture : le métabolisme nippon

tokyo


Le concept de ville métaboliste a vu le jour au Japon après la Grande Guerre. Il s’agit d’un mouvement qui fait un rapport entre les mégastructures et les principes biologiques de la croissance. Créé en 1959, il est l’initiative d’un groupe d’architectes et d’urbanistes qui ont une vision de la ville du futur. L’ouvrage L’architecture du futur au Japon de Jacques Benêt fait la lumière sur ce courant.

Histoire du métabolisme japonais

C’est en 1959 que ce mouvement a vu le jour sous l’impulsion d’un groupe d’architectes et d’urbanistes japonais qui avait une vision futuriste de l’architecture japonaise. Cette dernière se caractérise par des structures en bois surélevés et surmontés de toits en tuiles ou en chaume. Les constructions sont équipées de portes coulissantes qui permettent également de modifier la structure de l’espace.

L’architecture contemporaine propose une approche moderne des anciens modèles et qui tend à s’éloigner des constructions traditionnelles. Les précurseurs de l’architecture métaboliste avaient une approche futuriste, avec la vision d’une grande ville habitée par des masses.

Il s’agit d’une ville qui a la particularité de s’étendre grandement et d’être flexible, avec une structure extensible et la possibilité d’un processus de croissance organique. Cette idée, à l’époque, a été grandement influencée par les travaux d’Archigram. Ils étaient convaincus que le futur de la société nippone résidait dans les lois de l’espace et la transformation fonctionnelle.

À la fin de la guerre, le pays fait face à une explosion démographique sans précédent. Il faut penser à loger tout ce monde tout en comblant les trous laissés par les bombardements. En effet, l’urbanisation évolue à un rythme effréné, alors que la population a augmenté de 20 millions en l’espace de 15 ans. Le défi à relever est de trouver des terrains propices aux habitations dans un pays marqué par un relief accidenté.  

De l’utopie à la réalité, il n’y a qu’un pas puisque le projet a effectivement vu le jour. D’abord, le plan de reconstruction de Tokyo prend la forme d’un axe civique là où les autres villes se développent autour d’un centre civique. La ville de Tokyo s’étend en réseau le long d’une structure qui se développe sur les grandes artères de circulation.

De nombreux autres projets du genre ont également vu le jour et sont devenus célèbres, en raison de leur aspect spectaculaire. C’est le cas du projet Unabra la ville flottante sur la mer ou de la ville en hélice.

A travers cet article, nous voyons que ce pays connu pour sont art des estampes (ukiyo-e) nous réserve encore tant de mystère dans les domaines de l’architecture.

1 commentaire sur “Architecture : le métabolisme nippon”

  1. Benoît Jacquet et Jérôme Souteyrat, L’architecture du futur au Japon : Utopie et Métabolisme, édité par Stéphane Duval, 2020, Le Lézard Noir, Couleur, 20,4 x 27,2 cm, 272 pages, 45 euros. Disponible sur le site de l’éditeur : shop.lezardnoir.com/fr/25-architecture

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