Pour une première fois, le continent africain s’illustre dans le domaine de l’architecture mondiale. En effet, le mardi 15 mars 2022, le prix Pritzker a été attribué à Francis Kéré. Très engagé dans la construction écologique et locale, celui-ci est le premier Africain à recevoir cette distinction. Zoom sur le travail d’un architecte talentueux qui accouche des bâtiments respectueux de l’environnement.
Table des matières
Un parcours édifiant
Né au Burkina Faso en 1965, Francis Kéré fut très vite exposé à la précarité. Manquant de structure éducationnelle dans son village, il dut se séparer de sa famille à sept ans pour suivre des études dans la localité voisine. Le bâtiment de l’école étant fait en ciment, le jeune homme passa ces années de scolarisation dans une chaleur infernale. Partant de cette expérience difficile, il se fit le serment de construire des bâtiments plus adaptés aux besoins présents.
C’est ainsi qu’il fit des études d’architecture et put honorer sa promesse quelques années plus tard. Il conçut notamment des bâtiments qui conservent leur fraîcheur sans l’intervention d’un système de climatisation ou de ventilation. Tout le long de son parcours, l’architecte burkinabé reçut plusieurs prix, dont le prix Aga Khan en 2004 et le prix Pritzker en 2022.
Au-delà de l’architecture
Loin de s’arrêter aux œuvres architecturales, Francis Kéré s’implique dans les causes locales. À cet effet, il crée la Fondation Kéré en 1998 pour remettre en place l’architecture traditionnelle de sa patrie. Incluant le savoir-faire des ouvriers locaux, l’ingénieur a su créer de l’emploi dans sa région. Par ailleurs, plusieurs habitats ont pu être formés dans le domaine de la construction. Parmi eux, une équipe de travailleurs s’est réunie pour mettre en place une coopérative du nom de Dolai. Au regard de ces prouesses, l’architecte semble participer activement au développement de l’économie burkinabé.
Rédacteur en chef de Fondarch.lu, je suis passionné par l’architecture, l’art, le design, la déco et les voyages.