Carnet de voyage au Népal



Après un long séjour en Thaïlande, nous rejoignons les sommets de l’Himalaya…

Katmandou, l’introduction népalaise

21-25 mars

Katmandou
Katmandou

L’arrivée en avion offre l’une des vues aériennes des plus spectaculaires. Nous profitons d’une splendide vue sur la vallée de Katmandou, avec ses flancs étagés en terrasses verdoyantes, ses routes qui serpentent à travers les reliefs et les villages agrippés aux sommets, avec en arrière-plan la majestueuse chaîne himalayenne. Vu du ciel, on croirait admirer une maquette. Par contre, survoler la capitale nous offre une vue moins charmante : d’innombrables toits plats d’immeubles en briques et quelques taudis ; le tout enveloppé d’une brume qui ressemble à de la pollution. Les jours suivants nous le confirmeront.

Katmandou
Katmandou

Nous sommes installés dans le quartier touristique de Thamel. Il paraît qu’il n’y avait qu’un seul restaurant dans Katmandou dans les années 50 ; aujourd’hui c’est pléthore de magasins de souvenirs, de restaurants et d’hôtels. Il faut sortir de ce quartier pour découvrir la vraie Katmandou. La vie est ici un vrai chaos : pollution, poussière, tas d’immondices dans un coin de rue. La mendicité et la misère sont très marquantes avec des personnes qui dorment à même le sol, parfois d’une saleté incroyable. Beaucoup de gens trainent dans les rues, sont postés aux fenêtres des maisons ou sont assis sur les places pour observer le spectacle de la rue qui ne s’arrête pas.

C’est un joyeux bordel, les klaxons, les vélos, les motos, les taxis vélos (une petite carriole biplaces combinée à un vélo), poules, canards, chiens et vaches sacrées se promènent tranquillement à travers tout ce brouhaha. Partout de vielles façades aux riches sculptures laissent imaginer un passé glorieux, un temps révolu où le pays s’enrichissait des échanges commerciaux entre l’Inde et le Tibet.

Katmandou
Katmandou

Certains palais sont maintenant squattés. Nous trouvons presque dans chaque rue un temple, un stupa ou un simple petit autel où des offrandes et des bougies témoignent des prières offertes aux dieux. Ici hindouisme et bouddhisme se côtoient, se mélangent. Il en est de même pour les cultures népalaises, tibétaines et indiennes. Cette culture indienne est plus forte que nous l’imaginions, visages, saris et gastronomie indienne sont très notables, en s’intéressant de plus près à l’Histoire, on comprend que les frontières ont souvent glissés entre les deux pays.

Le système des castes est également en vigueur, nous en sommes (tristement) témoins dans les bus par exemple lorsque certaines personnes doivent céder leurs places à d’autres. Il y a d’autres occasions, comme lors des festivités qui ont lieu chaque jour pour une divinité, on reconnait les castes à la couleur des bonnets portés par les hommes qui défilent dans les rues en musique avec leur divinité transportée sur des palanquins. Quel spectacle ! Certains ont l’air de fêter l’événement comme il se doit !

Katmandou
Katmandou

Katmandou nous a vraiment charmé car sa vie humaine et ses richesses architecturales prennent le dessus sur sa misère et sa saleté pourtant frappantes.

La Vallée de Katmandou

26-27 mars

Vallée de Katmandou
Vallée de Katmandou

Petite escapade de 3 jours pour profiter de la vallée de Katmandou qui offre au visiteur de beaux paysages et quelques-uns des plus beaux joyaux architecturaux du pays. Au 15ème siècle, le royaume de Katmandou fut scindé en trois royaumes, chacun rattaché à une ville. La rivalité entre celles-ci s’exprima alors bien sûr par les armes, mais également par les arts. Et malgré les tremblements de terre, on peut encore aujourd’hui admirer des temples et des palais d’une grande beauté. Partout, l’art majeur est l’ébénisterie, les sculptures sont très détaillées et très riches.

Les fenêtres et encadrements de portes sont particulièrement travaillés. La ville de Bhaktapur est de toute beauté. En déambulant dans certaines ruelles on pourrait se croire au Moyen Age tant le mode de vie est rudimentaire.

Vallée de Katmandou
Vallée de Katmandou

Nous nous promenons également dans la campagne environnante. Sur les flancs aménagés en terrasses, sont cultivés du riz majoritairement, du blé et du colza également et un peu de maïs. A notre grande surprise, nous trouvons aussi des pieds de cannabis qui poussent partout, un peu comme de la mauvaise herbe, le long des talus et à travers les cultures. On n’en trouvera ainsi dans tout le pays ! On comprend mieux l’intérêt qu’avaient les hippies pour le pays…

Les transports

Les voyages en bus au Népal sont plutôt faciles. Contrairement à la plupart des autres pays, on ne nous fait pas payer plus cher que les locaux et les départs sont très fréquents, quasi pas d’attente ! Par contre, il n’y a pas souvent de gare routière, il faut donc trouver la bonne rue d’où partent les bus. Et l’inconvénient majeur, c’est la place finalement. Nous avons de trop longues jambes ! Nous nous installons difficilement à 2 sur deux places alors qu’ils arrivent (apparemment sans problème) à s’y entasser à 3 ! Comme dans les autres pays, ces transports locaux sont riches de belles rencontres.

La gastronomie

Gastronomie népalaise
Gastronomie népalaise

Les influences tibétaines et indiennes agrémentent bien sûr la cuisine népalaise. Les pois chiches et les lentilles sont souvent à l’honneur. Riz et pâtes (chowmein) revenus à la poêle sont encore des plats de base, agrémentés de légumes, d’œufs ou de morceaux de viandes, toujours bien relevés voire très épicés. Nous découvrons avec plaisir la spécialité des « momos », une sorte de raviolis fris ou cuits à la vapeur, et garnis de viande, de légumes et/ou de fromage. On n’en a même gouté fourré au chocolat ! Un dérivé occidental bien sûr !

Autre surprise : les viennoiseries allemandes, avec des croissants et autres petits pains, suffisamment denses pour caler les appétits les plus féroces. Parmi les influences indiennes, nous avons apprécié le lassi, une sorte de yaourt sucré à boire, aromatisé de noix, de raisins et autres substances inconnues qui ont régalé nos papilles. Rien d’exceptionnel mais quelques belles surprises en résumé !

28-29 mars

Randonnée à pied ou en VTT, rafting, canoë kayak, saut à l’élastique ou parapente, le pays peut offrir un large choix d’activités. Nous optons pour le parapente et au départ de Pokhara, c’est superbe. Nous survolons son lac et ses collines environnantes avec en toile de fond, les montagnes de l’Himalaya. Voler au-dessus des aigles qui aident les pilotes à trouver les courants chauds est une expérience grisante et d’une facilité surprenante. Nous revenons sur terre avec un sourire béat !

La ville nous permet également de faire le plein de provisions et d’équipements nécessaires pour le trek que nous prévoyons dans les montagnes environnantes.

Trekking dans les environs des Annapurnas

30 mars – 4 avril

Trekk dans l'Anapurna
Trekk dans l’Anapurna

Nous partons pour 6 jours de randonnée dans les montagnes de l’Annapurna. Les sommets aux neiges éternelles sont difficiles à voir, la brume quotidienne s’installe dès la matinée mais au lever du soleil, nous pouvons les apercevoir et c’est vraiment impressionnant. Avec ces sommets qui frôlent les 8000 mètres, difficiles de se rendre compte ce que donneraient les Alpes à côté. La marche nous fait monter et descendre des versants de montagnes, la pluparts sont aménagés en terrasses où sont cultivés blé, colza et autres légumes et céréales. Les yaks sont ici rois.

Nous traversons des villages très souvent, mais ceux-ci sont devenus des sanctuaires touristiques où hôtels et restaurants sont légion. Bref, rien de bien charmant ni de typique. Les contacts avec la population sont faussés par le business. Et les enfants ne ratent pas une occasion pour nous réclamer bonbons ou chocolat. La majorité des randonneurs sont occidentaux, quelques-uns sont Indiens. Quasi tous ont fait appel à un guide et des porteurs, ce qui fait qu’on rencontre plus de Népalais que de touristes sur les pistes. Nous faisons partie des rares personnes à être partis en solo, et sûrement les seuls à être équipés de notre popote. Nous créons la surprise à chacune de ses sorties !

Trekk dans l'Anapurna
Trekk dans l’Anapurna

5-6 avril

Repos, nettoyage et transport pour rejoindre le Parc National de Chitwan.

Parc National de Chitwan

7-8 avril

Situé au sud du pays, en bordure de frontière indienne, le Parc National de Chitwan a été créé en 1973 pour protéger sa faune exceptionnelle. Parmi les animaux les plus prisés, on compte des tigres et quelques 408 rhinocéros unicorne d’Asie. Nous partons une journée dans la jungle accompagnée de deux guides pour espérer croiser ces animaux uniques ! Bien sûr, la rencontre la plus probable d’un tigre reste celle de Tigrou mais nous ne désespérons pas de voir d’autres animaux.

Parc de Chitwan
Parc de Chitwan

Et, effectivement nous serons très chanceux. Au début de notre safari, nous rencontrons des singes, puis un coq sauvage et surprise, à moins de 3 mètres, nous tombons nez à truffe d’un ours ! Il est malade et se déplace difficilement, c’est ce qui nous a permis de le rencontrer car il est très rare d’en apercevoir. C’est une chance qu’il soit malade sinon il serait agressif, on le laisse s’éloigner avec plaisir ! Nous voyons ensuite un paon qui fait le beau devant un troupeau de daims. Nous croiserons des cerfs également, les cervidés seront au rendez-vous toute la journée. La balade alterne forêt et savane, c’est un peu déroutant, on pourrait se croire tour à tour dans la forêt de Fougères puis dans la savane africaine.

Parc de Chitwan
Parc de Chitwan

Nous apercevons ensuite de grands oiseaux, appelés marabouts. Nous croisons une mangouste, des sangliers, quelques serpents, des crocodiles et enfin une des stars du parc, le rhinocéros ! Le premier, nous le croisons dans une forêt dense. Nous sommes à une trentaine de mètres de lui, et pourtant sa taille et la force qu’il dégage impose le respect. Le deuxième rhinocéros, nous le trouverons en train de prendre son bain dans une rivière, à moitié immergé, il parait moins impressionnant. Nous restons quelque temps à l’observer, en approchant un peu, nous faisons fuir en grand fracas un petit crocodile. Mais lorsque le rhino se lève de son bain et sort dans notre direction, c’est nous qui partons comme dans des dératés !

Une belle journée, pleine de riches souvenirs.

La deuxième journée, nous partons à dos d’éléphants dans la forêt. La balade nous fait rencontrer à quelques mètres seulement des cervidés, sangliers et un rhinocéros encore dans son bain. L’odeur de l’éléphant camoufle celle des humains et permet ainsi de s’approcher de très près les autres animaux. Stupéfiant !

Le Népal nous a réservé de belles surprises comme le charme de Katmandou, le survol de ses montagnes majestueuses et la rencontre d’animaux sauvages dans leur habitat naturel. Mais nous y avons aussi côtoyé la misère, la pollution et un tourisme sur développé par endroits, et ce, au détriment du charme et de l’authenticité que nous espérions.

Maintenant, direction l’Inde la majestueuse…

2 commentaires sur “Carnet de voyage au Népal”

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