Sydney
5-7 janvier
Nous voilà arrivés au pays des kangourous et des koalas après quelques jour en Polynésie Française !
Nous commençons notre petit itinéraire australien par la ville de Sydney. Et pour bien commencer, nous retrouvons nos amis Suisses, notre première soirée australienne se passe à merveille. Nous nous promenons 2 jours dans la ville. Sydney est moderne, agréable pour le piéton, où quartier d’affaires, shopping et espaces verts se marient bien. Le centre n’est pas si grand et se visite facilement à pied. Le jardin botanique est notre coup de cœur, avec sa faune et sa flore si riche. De là, nous jouissons d’une très belle vue sur la baie de Sydney et son Opéra aux allures si connues. De près, nous sommes surpris de voir qu’il est complètement recouvert de carreaux de faïence d’une couleur blanc-cassé.
Blue Mountains
8 décembre
Pour partir vadrouiller sur la côte, nous allons chercher notre voiture de location : une Toyota Corolla. On monte en gamme depuis la C1 tahitienne. Ouah ! Que d’espace et de gadgets ! Nous quittons Sydney sans souci, en traversant une banlieue aussi lisse et propre que son centre-ville. Nous partons vers l’ouest de Sydney, dans une campagne verte et boisée en direction des Blue Mountains. Cela nous rappelle le Grand Canyon aux Etats-Unis, avec en plus cette étrange lueur bleue qui donne aux reliefs cette couleur qui justifie leur nom. Nous ne restons pas longtemps dans les parages, un peu trop touristiques à notre goût. Mais peut être qu’après l’Amérique Latine, nous ne sommes plus vraiment habitués. Nous reprenons la route vers la côte que nous allons longer jusqu’à Adelaïde.
Nous traversons des forêts de conifères et d’eucalyptus. Lorsque la nuit se met à tomber, les animaux sortent pour profiter de l’herbe le long de la route. Nous rencontrons nos premiers kangourous ! Nous sommes tout excités, certains d’entre eux sont très grands, ils semblent curieux, nous regardent un instant avant de bondir se cacher dans les bois, ils sont très rapides !
Sapphire Coast
9 Janvier
Après une centaine de kilomètres de piste à travers des forêts d’eucalyptus, de collines d’herbe sèche et quelques kangourous, nous retrouvons une route bitumée très fréquentée. De nombreux touristes se promènent sur la côte, des Australiens pour la majorité ; en effet, ce sont leurs vacances d’été en ce moment. Les caravanes sont de sortie ! Les campings en bordure de plage sont tous bondés et relativement chers. La météo est toujours médiocre mais dès le premier brin de soleil, nous en profitons pour pique-niquer sur la plage de sable blanc de Jervis Bay, il faut se forcer un peu pour rentrer dans l’eau. On tente le snorkeling mais l’essai n’est pas concluant. Ce n’est pas grave on profite alors du paysage : la forêt qui borde la plage et l’eau bleue transparente.
Nous continuons notre avancée le long de la côte puis plantons la tente dans un camping d’un parc national, espace où faune & flore sont protégés. Nous n’avons pas encore choisi notre emplacement que nous croisons un premier kangourou, impassible alors que nous passons à moins de 2 m de lui ! Pendant le dîner, plusieurs kangourous traversent notre campement. Ils se posent au milieu avant de repartir comme si de rien n’était ! On hallucine ! Les kangourous sont fascinants, ils sautent relativement loin, toujours de façon très souple et en silence ; en s’appuyant sur leur queue qui a l’air très puissante. Ils sont herbivores, ils nous font un peu penser aux lapins. D’ailleurs leurs crottes se ressemblent, mais en + gros pour les kangourous bien sûr. Et oui, il faut veiller à l’endroit où planter la tente !
10 janvier
Nous continuons la route de la côte. Nous nous arrêtons de temps à autre sur le bas-côté pour contempler les panoramas : de grandes et belles plages de sable doré, parfois bordées de falaises abruptes. La plupart des plages ne sont pas propices à la baignade car les vagues ou les courants sont trop forts. Mais les surfeurs sont souvent au rendez-vous. Nous en voyons tous les jours, à toute heure et de tout âge ; cela semble être vraiment une pratique très répandue sur la côte. Nous rentrons un peu dans les terres pour rejoindre Walhalla. Un petit village qui a connu son apogée lors de la conquête de l’or au 19ème siècle. Nous avons juste le temps de planter la tente que la pluie retombe encore.
11 janvier
Comme nous nous levons sous la pluie, la visite du village est écourtée. Nous nous contentons de faire un petit tour en voiture. Contrairement à Bodie aux USA, ce village n’a pas été abandonné, sa population est passée de 3.000 à une vingtaine d’habitants. Il reste de nombreuses maisons bien entretenues, qui donnent un joli cachet historique que nous n’avons pas encore trouvé dans les autres villes australiennes. Ces dernières sont souvent conçues comme aux Etats-Unis, avec de larges rues, des fast-foods et centre commercial en périphérie, et quelques magasins en centre-ville ; pour les villes de taille moyenne (moins de 10.000 habitants).
Direction Melbourne, en espérant que le temps s’arrange. Eh bien, non ! Le vent s’intensifie et arrivés dans la banlieue, nous voyons un arbre s’arracher à quelques centaines de mètres. Impressionnant ! Nous arrivons au camping, mais il faut débourser 50 dollars (environ 40 euros) pour une tente et sans électricité ! Nous décidons de tenter notre chance dans l’une des auberges du centre-ville. Mais tout est complet et à des tarifs bien plus élevés.
Et oui ! Après le festival de Chicago, le hasard fait que nous arrivons à Melbourne au moment où débute l’Open d’Australie, l’un des tournois du grand chelem de tennis ! Donc bien sûr tout est complet. Pas grave, on va poser la voiture dans un parking et visiter un peu. Mais là encore, les prix nous découragent : 8$ les premières 40 mn, 50$ pour 3h ! Après avoir tourné en rond dans le centre, nous abandonnons, c’est pire que de vouloir se stationner à Paris ! Nous reprenons la route de la côte, pour débuter ce que les Australiens surnomment « the Great Ocean Road ».
Great Ocean Road
11-14 janvier
La route de la côte Sud offre de très beaux panoramas sur les plages et les falaises. Le meilleur se trouve au site dît des 12 apôtres, où une dizaine de pitons rocheux tentent de résister à l’assaut incessant des vagues. Une sorte d’Etretat à l’Australienne. Nous avons de la chance il fait beau, le soleil couchant donne des reflets dorés aux falaises. Désormais, nous faisons la rencontre des koalas, ils sont installés sur les branches d’eucalyptus dont ils mâchent les feuilles.
Les koalas passent 19h par jour à dormir. Leur mode de vie léthargique leur permet de survivre malgré le faible apport énergétique des feuilles d’eucalyptus. Ils sont rigolos, surtout quand on les voit marcher, ce qui reste assez rare. Leur cri est assez surprenant, d’ailleurs notre première rencontre avec eux a eu lieu un soir où nous pique niquions. Il commençait à faire nuit, et d’un coup on entend un rugissement qui ressemblait au singe hurleur ou au cochon. En s’approchant, nous avons découvert 2 koalas sur 2 arbres différents qui devaient communiquer entre eux. On les entendra surtout la nuit.
Nous incluons dans l’une de nos journées, des étapes gastronomiques. Nous commençons par ramasser des fraises chez un couple de Papy-Mamy qui en cultivent. Elles sont trop bonnes, ça rappelle les fraises du jardin. Nous nous arrêtons ensuite chez un fromager. Nous sommes épatés par le choix proposé, et à chaque dégustation nous sommes très agréablement surpris. Fabriqué à base de lait de vache, nous goûtons plusieurs fromages : des pâtes molles aromatisés, de la feta, du brie et même du camembert. Nous en achetons un bien sûr car il est très bon !
Nous continuons par une chocolaterie qui fabrique des tablettes à partir de chocolat importé de Belgique, et nous terminons par une cave. Mais nous sommes déçus, rouge-blanc-rosé, nous nous ne sommes pas emballés par ce vin qui pique un peu. Mais cela ne nous empêche pas de repartir un peu guillerets ! Nous n’avons plus l’habitude de boire d’alcool, et nous repartons en conduisant à droite, alors que la conduite est à gauche en Australie (héritage britannique) !
Péninsule Fleurieu
15-17 janvier
Aujourd’hui, nous nous renseignons pour nous rendre sur Kangourou Island, une île située au sud de la péninsule d’Adelaïde. Mais la traversé en ferry coûte 360$ et l’entrée au parc national de l’île : 60$ par personne. Cela est trop cher pour notre budget. L’intérêt de l’île Kangourou est de pouvoir profiter d’une faune et flore encore préservées contrairement au continent où les colons ont apporté bêtes et cultures. Ce n’est pas grave, nous allons profiter de péninsule Fleurieu et camper dans des endroits encore sauvages où kangourous ne se promènent pas loin des tentes, et ce gratuitement !
Pour ce spectacle, nous ne sommes pas déçus, ils sortent à coup sûr tous les soirs et tous les matins. En se levant vers 6h du matin, on n’en croise presqu’une dizaine, un matin pas très réveillée, j’en rencontre 2 à côté des toilettes, on se regarde aussi surpris les uns que les autres avant qu’ils ne disparaissent en 2 ou 3 bonds ! Nous aurons même un matin la visite de 2 jeunes lors de notre petit déjeuner, ils se sont approchés à moins d’un mètre de la table pour renifler la nourriture et s’attendaient sûrement à ce qu’on leur en donne. Un pur moment !
Nous continuons l’exploration de la région et rencontrons plus de succès avec l’une des caves situées dans l’une des régions viticoles renommées d’Australie, Longhorne Creek. Nous apprécions le Sauvignon Blanc, un autre vin blanc se rapprochant d’un Gewurztraminer et terminons par des vins rouges (Cabernet Sauvignon et Shirez). Nous ne repartons pas les mains vides, espérant partager nos trouvailles avec Aurélie & Stéphane, nos amis Suisses que nous comptons retrouver avant notre départ.
Adelaïde
18 janvier
Aujourd’hui, nous souhaitons visiter Adelaide. Nous commençons par tourner un peu pour trouver un stationnement à prix raisonnable. Mais ça va, on s’en sort mieux qu’à Melbourne. Nous commençons par un centre culturel aborigène, comme on n’en trouve un peu partout dans le pays. Nous y découvrons à travers des expos de photos et peintures la culture aborigène et leur vision de l’arrivée des colons. Nous ne soupçonnions pas l’étendue des massacres qui ont été perpétués contre ces peuples.
Le plus surprenant c’est qu’aujourd’hui encore, leur légitimité n’est pas encore totalement reconnue. Jusqu’en dans les années 60, ils n’étaient pas comptabilisés dans les statistiques. Les notions de race sont encore présentes dans la Constitution du pays et un projet de modification de celle-ci est actuellement en cours.
Nous apprenons également que le nom de l’instrument didgeridoo n’est pas correct, celui-ci a été donné par les Colons (en référence au son qu’ils entendaient). Son nom diffère en fonction des tribus, il est le plus souvent appelé yidaki. Et seuls les hommes peuvent en jouer.
Nous nous promenons ensuite dans les rues d’Adelaïde qui ne présentent pas à notre goût un charme particulier. Seules quelques rues, où subsistent de vieux bâtiments du début du siècle d’un ou deux étages, sont agréables. Sinon, on trouve des buildings de béton gris ou marron d’une quarantaine d’étages à l’architecture tristounet des années 70-80.
19 janvier
Dernière journée pépère au camping où nous profitons de la laverie pour remettre au propre nos affaires. Nous concluons notre séjour australien sur une touche amicale. Nos Amis suisses rencontrés en Bolivie, retrouvés en Argentine et à Sydney nous rejoignent. On se régale du bon vin Australien pour ses retrouvailles chaleureuses.
Notre séjour en Australie nous aura offert le confort et une culture assez proche des Etats-Unis, avec une ambiance plus cool. Les paysages les plus marquants seront bien sûr les plages magnifiques, et le gros point positif les rencontres avec les koalas et les kangourous. Mais le continent est tellement immense (presque l’Europe) que nous n’avons eu qu’un bref aperçu du pays.
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